• La fin de ce trimestre printanier est l'occasion de classer mes lectures en un top 5, avec les lectures qui m'ont touchées, bouleversées, que j'ai adorée, combiné à un flop des lectures que j'ai moins aimé. Mes abandons seront répertoriés dans une catégorie différente, car les chroniques de ces romans n'ont pas été publiées sur le blog.

    Printemps 2016

    (un peu particulier puisqu'il contient deux lectures de la même auteur)

    n°1 : Le sel de nos larmes de Ruta Sepetys

    C'était l'une des parutions du mois de juin qui me tentait le plus et je ne fus pas déçue. Ce roman est un hommage à ces victimes, un véritable mémorial, qui nous permettant de prendre conscience de ce qui a été passé sous silence. Les valeurs incarnées par ce roman sont nobles, elles rendent à l’Histoire la vérité, sa vérité. 

    n°2 : Les derniers jours de Rabbit Hayes  de Anna McPartlin

    C'est grâce à l'interview de l'auteur sur le blog de PrettyBooks que je me suis enfin lancée dans la lecture de ce roman et je n'en suis absolument pas déçue. J'ai eu un réel coup de cœur pour cette histoire magnifique sur l'accompagnement à la mort d'une femme atteinte d'un cancer généralisé par toute sa famille. Nullement larmoyant, l'auteure le décrit même dans l'interview comme une « une célébration de la vie ».

    n°3 :  Le don d’Anna et Nora ou le paradis perdu de Cécilia Samartin

    Cécilia Samartin aura été une véritable révélation pour moi, ce printemps. Je n'avais jamais entendu parler de l'auteur et m'était procuré, il faut le dire, son livre Le don d'Anna un peu par hasard parce que la couverture de la réédition était très belle. Lorsque j'ai décidé de me plonger dedans, j'ai eu un coup de cœur absolu pour l'écriture de l'auteur et pour l'histoire qu'elle nous contait. J'ai aussitôt eu envie de découvrir d'autres romans et l'histoire de Nora s'est révélée être également un très gros coup de cœur.

    n°4 : La dernière réunion des filles de la station-service de Fannie Flagg

    Tout comme Cécilia Samartin, j'ai découvert Fannie Flagg par hasard, sur la blogosphère. Grâce à l'édition du Club de Lecture de Mango & Salt, j'ai eu l'occasion de le lire et je dois avouer que je suis tombée sous le charme de l'histoire de Sookie et Fritzi. 

    n°5 : Nos années sauvages de Karen Joy Fowler

     J'ai été chamboulée par le côté déconcertant de cette histoire. Elle est hors du commun, elle n'est pas comme les autres, c'est certain. Elle prend tout son sens à la 100e page et c'est merveilleux de voir cette histoire se dérouler soudainement. J'ai été émue par l'histoire de cette famille peu conventionnelle et ce roman est et restera une incroyable découverte.

     

    Printemps 2016

    n°1 : Une année particulière de Thomas Montasser

    C'est le seul flop que j'ai eu durant ce trimestre. Je n'ai absolument pas accroché à l'histoire, je me suis sentie perdue dans l'immense librairie de Valérie. C'était pourtant un livre qui me tentait beaucoup de part son thème. Je ne désespère pourtant pas de relire l'auteur !

    Printemps 2016

    n°1 : Constellation d’Adrien Bosc 

    n°2 : Savages de Don Winslow 

    n°2 : Quand le destin s'emmêle d'Anna Jansson


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  • ~ L'orangeraie de Larry Tremblay ~

    Premier livre de ma PAL d’été, L’Orangeraie, publié aux éditions de La Table Ronde en février 2015 puis aux éditions Folio en mai 2016, est une de mes dernières acquisitions. J’ai profité d’une soirée pour me plonger dedans…

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  • ~ Juin 2016 ~

    Juin en quelques livres...

    Un nouveau mois riche, composé de 10 lectures.

    ~ Juin 2016 ~  ~ Juin 2016 ~  ~ Juin 2016 ~

     

    Deux coups de cœur ce mois-ci, un peu mois que le mois précédent. Tout d'abord, Nora ou le paradis perdu de Cécilia Samartin, qui est le deuxième livre que je lis de l'auteur, le premier étant Le don d'Anna et que j'avais lu le mois dernier. Je crois que j'ai eu un réel coup de cœur pour l'auteure en elle-même et son écriture à la fois si poétique, si mélodieuse et entraînante. Elle a l'art de raconter les histoires et j'ai adoré. Et, Les derniers jours de Rabbit Hayes de Anna McPartlin, que j'ai découvert grâce à l'interview de l'auteure sur le blog de PrettyBooks. C'est une histoire triste mais qui rappelle à quel point nos proches, notre famille est importante dans les moments les plus durs. Le sel de nos larmes de Ruta Sepetys a conclu mon mois. Un roman empreint de vérité sur le naufrage du Wilhem Gustloff, la catastrophe maritime la plus meurtrière de l'Histoire, si peu connue mais si bien retranscrite par l'auteure.

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    ~ Juin 2016 ~

    Une excellente lecture avec Quand la nuit devient jour de Sophie Jomain. Une lecture qui m'a amené à rencontrer Camille, jeune femme en souffrance. Je n'avais jusque là jamais lu d'histoire dont l'euthanasie était le thème principal, ce qui m'a un peu dérouté durant ma lecture mais qui l'a tout de même rendue excellente de part la découverte que ce fut.

    ♦ ♦

    ~ Juin 2016 ~  ~ Juin 2016 ~  ~ Juin 2016 ~

    Trois très bonnes lectures, qui m'ont fait passé de très bons moments. Mémé dans les orties d'Aurélie Valognes qui m'a amené à rencontré le 3e âge. Après son dernier roman, que j'avais absolument adoré, je n'avais qu'une hâte c'était lire le premier qu'elle avait écrit. Chose faite, ce qui m'a permit de passer un bon moment. Puis, l'écriture que j'apprécie énormément d'Agnès Martin-Lugand m'a emmené découvrir l'univers d'Iris avec Entre mes mains le bonheur se faufile. Même s'il m'a moins emballé que la duologie des Gens, j'ai beaucoup aimé l'atmosphère du livre. Enfin, Dans la chaleur de l'été m'a permis de voyagé en Floride, dans les Keys et d'affronter un ouragan meurtrier et j'ai passé un très bon moment en compagnie de Missy.

    ♦ ♦

    ~ Juin 2016 ~  ~ Juin 2016 ~  ~ Juin 2016 ~

    J'ai passé trois bons moments, tous trois en compagnie de femmes. Tout d'abord, avec Vanessa dans Célibataire longue durée de Véronique Poulain, où je me suis plongée dans la crise de la cinquantaine d'une femme célibataire. Puis, avec un quatuor féminin sublime dans La cour des grandes de Adèle Bréau et qui m'a permit de me familiariser avec le Paris bobo et les petites aventures de femmes/mères. Un moment en excellente compagnie avec Eva, Mathilde, Lucie et Alice ! Enfin, j'ai rencontré Rachel dans Une seconde chance de Dani Atkins qui m'a entraîné dans sa seconde vie.

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    ~ Juin 2016 ~  ~ Juin 2016 ~

    Malheureusement, deux abandons ont couronné ce mois de juin. Cependant, ce ne sont pas des abandons définitifs. Chaque livre a pour moi son moment de gloire. Ce n'était pas le bon pour ceux-ci et je retenterais l'expérience de Quand le destin s'emmêle d'Anna Jansson et de Et je danse aussi d'Anne-Laure Bondoux et Claude Mourlevat.


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  • ~ Le sel de nos larmes de Ruta Sepetys ~

    Résumé : 

    Hiver 1945. Quatre adolescents. Quatre destinées.

    Chacun né dans un pays différent. Chacun traqué et hanté par sa propre guerre. Parmi les milliers de réfugiés fuyant à pied vers la côte devant l'avancée des troupes soviétiques, quatre adolescents sont réunis par le destin pour affronter le froid, la faim, la peur, les bombes... Tous partagent un même but : embarquer sur le Wilhem Gustloff, un énorme navire promesse de liberté...

    Mon avis : Coup de

    Le sel de nos larmes, publié le 16 juin dernier aux éditions Gallimard, était l’une des parutions du mois qui me tentait le plus. Un roman dont la trame se déroule durant la seconde guerre mondiale, je ne peux difficilement résister. Il faut savoir que ce roman a été un réel coup de cœur.

    « Tout le monde connaissait l’histoire du Titanic et du Lusitania. Le naufrage de ces deux grands navires n’était rien en comparaison de celui-ci. Plus de dix mille personnes étaient à bord du Gustloff. Les horribles détails de la catastrophe naturelle seraient mentionnés dans tous les journaux du monde. La tragédie serait analysée, étudiée des années durant et finirait par devenir légendaire. »

    Je ne sais comment je suis restée ignorante aussi longtemps de cette tragédie. On nous apprend tant d’horreurs sur cette guerre à l’école qu’on croit tout savoir. Passer à côté de cette catastrophe maritime, six fois plus meurtrière que celle du Titanic, amenant le nombre de victimes à une dizaine de milliers, est à mon sens une grossière erreur. Une question ne m'a pas quittée de toute ma lecture : pourquoi cacher une telle tragédie ? Ce roman m’a brisée et bouleversée. L’histoire qu’il raconte est déchirante et réelle. La souffrance qu'elle évoque est palpable durant les 465 pages de ce roman, sous toutes ces formes. Cependant, ce roman dégage également une grande force : il rétablit une vérité oubliée tel un reflet.

    Les chapitres sont courts et les points de vue alternés entre les quatre personnages. Alfred, un matelot, adorateur d’Hitler ; Joana, une infirmière lituanienne dont la générosité n’aura de faille malgré la culpabilité qui la rongera ; Emilia, une jeune polonaise ; et Florian, un prussien, restaurateur d’œuvres d’art. Chacun vient d’un pays engagé dans cette guerre, chacun vient d’un horizon différent et se rencontre dans la tourmente, pour mieux s'épauler. Leurs regards différents sur cette guerre les amèneront pourtant à vivre le même drame. Ils incarnent à eux quatre les milliers de réfugiés victimes.

    « Au moment même où l’on croit que la guerre nous a pris tout ce qui nous était le plus cher au monde, on rencontre quelqu’un et on se rend compte qu’on a toujours plus à donner. »

    L’auteure nous décrit avec précision et psychologie chaque adolescent. La longueur des chapitres permet de s'immerger plus facilement dans leur vie et nous pousse à les connaître et à les apprécier. La guerre les a détruit, leur a pris ce qu’il avait de plus cher et l’espoir de s’en sortir les fait avancer ensemble, encore. Car, bien que je m’attendais à ce que le naufrage surgisse plus tôt dans l’histoire, c’est leur périple jusqu’au port de Gotenhafen qu’on suit. A travers la longue marche qui les mène vers le Wilhem Gustloff, on s’attache à eux, à leur histoire qui se dévoile petit à petit. L’installation des réfugiés sur ce navire est également très détaillées et on aurait presque l'âme d'un réfugié, coincé parmi les épais gilets de sauvetages. L’alternance de points de vue durant le naufrage nous entraîne dans une spirale, un tourbillon, au cœur duquel tant d’émotions se mêlent : terreur, détresse, effroi, culpabilité, faim, froid, tristesse.

    Ce roman n’est pas sans me rappeler un recommencement des erreurs déjà commises… L’époque est différente, le contexte politique également mais de nombreux réfugiés sont encore victimes de naufrages en souhaitant fuir un pays en guerre, un pays qui ne peut plus les satisfaire et les accueillir. Réfugiés d’autrefois et réfugiés d’aujourd’hui sont toujours les victimes de ces drames.

    ♦ ♦

    Ce roman est un hommage à ces victimes, à ces milliers de mots qui reposent sous l’océan, grâce au talent de Ruta Sepetys, à la force de son écriture et de son travail de recherche. Une histoire qui est un véritable mémorial, nous permettant de prendre conscience de ce qui a été passé sous silence. Les valeurs incarnées par ce roman sont nobles, elles rendent à l’Histoire la vérité, sa vérité. 

    « L'Histoire nous divise, certes, mais par le biais de la lecture, de l'étude et du souvenir, elle peut aussi nous unir. »


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  • Résumé :

    Quand Mia, que l’on surnomme affectueusement Rabbit, entre en maison de repos, elle n’a plus que neuf jours à vivre, même si elle refuse de l’accepter, tout comme ses proches qui assistent, impuissants, au déclin de leur fille, sœur, mère ou amie. Tous sont présents à ses côtés pour la soutenir : Jack et Molly, ses parents, incapables de dire adieu à leur enfant ; Davey et Grace, son frère et sa sœur, qui la considèrent toujours comme la petite dernière de la famille ; Marjorie, sa meilleure amie et confidente ; et enfin Juliet, sa fille de 12 ans, qu’elle élève seule.

    À mesure que les jours passent et que l’espoir de sauver Rabbit s’amenuise, sa famille et ses amis sont amenés à s’interroger sur leur vie et la manière dont ils vont se construire sans cette femme qui leur a tant apporté. Rabbit est au cœur de ce petit groupe et des préoccupations de chacun de ses membres. Si elle a perdu la bataille, celle-ci ne fait que commencer pour son entourage. Et Rabbit a quelques idées bien particulières pour leur faciliter la tâche. Mais très peu de temps pour les mettre en œuvre...

    Mon avis : Coup de

    Bien que ce Les derniers jours de Rabbit Hayes soit dans ma bibliothèque depuis sa sortie en février 2016 aux éditions Le Cherche Midi, je ne l’avais jamais ouvert. Je connaissais son thème principal et en étais bouleversée d’avance mais j’ai très réticente à le commencer, en raison du nombre d’avis positifs que j’avais lu. Et si moi, je ne ressentais pas toute cette effervescence ? Après avoir lu l’interview de l’auteur sur le blog de PrettyBooks, je n’ai pas pu résister plus longtemps…

    La première chose qui m’a agréablement interpellée dans cette histoire, c’est l’absence de suspens, de surprise. Rabbit va mourir, c’est d’ailleurs le titre du livre, et nous sommes là, lecteurs, pour accompagner ses neufs derniers jours. J’ai apprécié ce voyage d’une manière démesurée, tellement j’ai été secouée à chaque nouvelle journée qui permettait de passer du temps avec cette femme à la force, à la sagesse et à l’ouverture d’esprit incroyable. Si j’avais connu Rabbit, j’aurais voulu qu’elle soit mon amie.

    L’accompagnement à la mort est le thème principal de cette sublime histoire. Chacun à sa manière, la famille et les amis de Rabbit vont défiler, grâce à une alternance de point de vue au fil des chapitres, et nous immerger petit à petit dans la vie de Rabbit. Chacun d’entre eux a su me toucher car c’est grâce à eux qu’on apprend à connaître Rabbit, à se la représenter dans tout son univers, pour comprendre ce qui l’a fait devenir la femme qu’elle est aujourd’hui et à l’aimer. De tout notre cœur. Sa relation avec Johnny, bien qu’elle ne soit au finale pas si sensationnelle que ce que je m’étais représentée, est un fil rouge et on sent doucement qu’elle finira par le rejoindre, lui l’amour de sa vie.

    Cependant, Les derniers jours de Rabbit Hayes n’est pas un livre d’apitoiement ou larmoyant. Comme le dit l’auteur dans l’interview de PrettyBooks, c’est « une célébration de la vie ». Bien qu’il soit difficile de refermer un tel livre après ce dénouement si doux, si triste, être au cœur de la famille Hayes a été un réel bonheur, comme être auprès du feu par un froid soir d’hiver. On y est bien, on y est au chaud et on aurait envie d’y rester davantage. Cette famille a beau vivre neufs jours dans un état de tension, de stress et d’anxiété absolu, elle garde le sourire, elle garde la pêche et trouve le moyen de faire de l’humour.

    Enfin, l’auteure réussit à nous faire réfléchir sur notre rapport à la mort et à celle de nos proches. Comment réagirions-nous si nous étions à la place de Rabbit ? Ou à la place de Juliet ? De Molly ou Grace ? A travers la parentalité et la monoparentalité, l’amour, la place des enfants au sein de la famille, la religion, l’amitié et la musique, Anna McPartlin dépeint une fresque vivante, émouvante et riche d’une famille d’exception.

    ♦ ♦

    Pleurs, tensions, rires, larmes, sourires. Tel est le lot d’émotions par lequel cette histoire nous fait passer, le tout dans l’humour et parmi les souvenirs d’une vie magnifique et réussie. Petit bijou, véritable « voyage émotionnel », ce roman est un coup de cœur absolu qui restera dans mon cœur pendant longtemps.


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