• FOCUS


     

    Carlos Ruiz Zafon est un auteur espagnol, né à Barcelone dans les années 60. Ses romans, bien que parfois sombres, sont destinés à un public jeunesse. Il a à son actif sept romans publiés, aux éditions Robert Laffont et Pocket (à l'exception son premier, chez Grasset).

    Il faut savoir que Carlos Ruiz Zafon est un de mes auteurs favoris. Après avoir lu tous les livres de cet auteur, c'est avec plaisir que je décide de vous le présenter sous la forme d'un focus plutôt que de détailler la totalité de ces livres sous forme de chroniques. Surtout que, concernant la première trilogie publiée, je l'ai lu il y a quelques années. 

    ~ Focus : Carlos Ruiz Zafon ~


     

    ~ Carlos Ruiz Zafon ~  ~ Carlos Ruiz Zafon ~  ~ Carlos Ruiz Zafon ~

    La trilogie du Cimetière des livres oubliés est la deuxième trilogie qu'il a écrite, mais la première a être publiée en France. 

    2004 : L'ombre du vent

    Résumé : Dans la Barcelone de l'après-guerre civile, "ville des prodiges" marquée par la défaite, la vie difficile, les haines qui rôdent toujours. Par un matin brumeux de 1945, un homme emmène son petit garçon - Daniel Sempere, le narrateur - dans un lieu mystérieux du quartier gothique : le Cimetière des Livres Oubliés. L'enfant, qui rêve toujours de sa mère morte, est ainsi convié par son père, modeste boutiquier de livres d'occasion, à un étrange rituel qui se transmet de génération en génération : il doit y " adopter " un volume parmi des centaines de milliers. Là, il rencontre le livre qui va changer le cours de sa vie, le marquer à jamais et l'entraîner dans un labyrinthe d'aventures et de secrets " enterrés dans l'âme de la ville " : L'Ombre du vent.

    2009 : Le jeu de l'ange

    Résumé : Barcelone, années 1920. David Martin, dix-sept ans, travaille au journal La Voz de la Industria. Son existence bascule un soir de crise au journal : il faut trouver de toute urgence un remplaçant au feuilletoniste dominical. Sur les conseils de Pedro Vidal, chroniqueur à ses heures, David est choisi. Son feuilleton rencontre un immense succès et, pour la première fois, David est payé pour ce qu'il aime le plus au monde : écrire. En plein succès, David accepte l'offre de deux éditeurs peu scrupuleux : produire à un rythme effréné des feuilletons sous pseudonyme. Mais après quelques années, à bout de force, David va renoncer. 

    Son ami libraire, Sempere, choisit ce moment pour l'emmener au Cimetière des livres oubliés, où David dépose le sien. Puis arrive une offre extraordinaire : un éditeur parisien, Corelli, lui propose, moyennant cent mille francs, une fortune, de créer une texte fondateur, sorte de nouvelle Bible, « une histoire pour laquelle les hommes seraient capables de vivre et de mourir, de tuer et d'être tués, d'offrir leur âme ».

    Du jour où il accepte ce contrat, une étrange mécanique du meurtre se met en place autour de David. En vendant sa liberté d'écrivain, aurait-il vendu son âme au diable ? Épouvanté et fasciné, David se lance dans une enquête sur ce curieux éditeur, dont les pouvoirs semblent transcender le temps et l'espace.

    2012 : Le prisonnier du ciel 

    Résumé : Barcelone, 1957. Les membres de la librairie Sempere & fils - Daniel, sa femme Béa, son père et son complice de toujours, Fermín Romero de Torres - s'apprêtent à célébrer Noël. Fermín prépare son mariage, pourtant quelque chose le tourmente. Malgré l'insistance de Daniel, il refuse de se confier. Tout change le jour où un inquiétant personnage se présente à la librairie. Après avoir acheté une édition rare du Comte de Monte Cristo, il la dédicace à Fermín.

    Mais pourquoi signe-t-il du patronyme de ce dernier ? Et quels sont ces secrets qu'il menace de dévoiler ? Poussé dans ses retranchements par Daniel, Fermín lève le voile sur les années les plus terribles de son existence. 1939. 


     

    ~ Carlos Ruiz Zafon ~  ~ Carlos Ruiz Zafon ~  ~ Carlos Ruiz Zafon ~  

    Le cycle de la brume est donc la première trilogie qu'il a écrite, dans les années 90. Cependant, elle ne fut publiée en France qu'à partir de 2011. 

    2011 : Le prince de la brume

    Résumé : 1943, Angleterre. Pour fuir la guerre, la famille Carver s'installe dans un village perdu sur la côte. Mais, à peine franchie la porte de la maison, des événements étranges se produisent... Avec leur nouvel ami Roland, Alicia et Max Carver vont peu à peu percer les secrets de la vieille demeure et apprendre l'existence d'un certain Caïn, surnommé le Prince de la Brume. Un personnage diabolique revenu s'acquitter d'une dette très ancienne... Voilà les trois enfants lancés à la découverte d'épaves mystérieuses, de statuettes enchantées, de gamins ensorcelés... Une aventure extraordinaire qui changera leur vie à jamais.

    2012 : Le palais de minuit

    Résumé : Calcutta, 1932. Ben et sa soeur jumelle Sheere, séparés depuis leur naissance seize ans plus tôt, se retrouvent enfin. Mais à peine réunis, les voilà traqués par un mystérieux assassin. Aidé par la Chowbar Society, un club secret créé avec six copains de l'orphelinat, Ben devra faire face à Jawahal, un démon maléfique, une âme damnée qui doit tuer l'un de ses enfants pour trouver le salut... Commence alors une course-poursuite, entre palais abandonnés et trains fantômes. L'odyssée indienne de deux enfants qui vont tout faire pour échapper au spectre de la terreur et mettre un terme à la malédiction...

    2012 : Les lumières de septembre

    Résumé : 1937. La mort de son mari l’ayant laissée sans revenus, Simone Sauvelle accepte de quitter Paris pour occuper un emploi de secrétaire particulière en Normandie. Lazare Jann, son employeur, est un génial inventeur de jouets. Il vit dans une immense propriété en compagnie de sa femme, très malade, qui n’a pas quitté son lit depuis vingt ans. Passionnément amoureux d’elle, il la soigne personnellement. Simone Sauvelle, sa fille Irène, quinze ans, et Dorian, son jeune fils, sont immédiatement séduits par la grande gentillesse de Lazarus. Ils tombent aussi sous le charme de Cravenmoore, son extraordinaire demeure. Composée d’innombrables pièces et corridors qui se perdent dans l’obscurité, elle est peuplée de marionnettes qui semblent mener une existence indépendante.

    C’est alors qu’une force criminelle prend possession de Cravenmoore, comme si l’amour et l’affection lui étaient insupportables. Pourquoi manifeste-t-elle tant de jalousie et de haine ? Et quelles sont ses motivations ? En trouvant dans un phare abandonné le journal intime d’une jeune femme disparue des années auparavant, Irène et Ismaël percent peu à peu le mystère de cette force désespérée.


     

    Mon avis : ♥ ♥ ♥ ♥ ♥ // Coup de

    Carlos Ruiz Zafon est un de mes auteurs favoris, c'est indéniable. Sa trilogie du Cimetière des Livres Oubliés est un réel coup de cœur pour moi. Embarqué dans Barcelone, on suit les aventures de nos protagonistes avec beaucoup de passion et de frénésie. A travers les ruelles, les grandes avenues, les boulevards pavés, les héros de cette trilogie nous emmène visiter cette ville espagnole natale de l'auteur. L'ombre du vent a été une révélation pour moi, notamment parce qu'il intègre la littérature et le pouvoir des livres d'une manière splendide. Cela m'a parlé, en tant qu'amoureuse de la littérature et des livres. Je reste persuadée qu'on est fait pour un livre, ou plusieurs, mais que certaines histoires nous correspondront toujours davantage que d'autres.

    Le cycle de la brume est une excellente lecture mais il n'aura pas été un coup de cœur malgré tout. Quelque chose diffère, peut-être parce que c'est la première qu'il a écrite. On n'est plus en Espagne, mais en voyage au quatre coins du pays. Une histoire en Angleterre, une en Inde et une en France. Le voyage est tout autant épique et somptueux mais il m'a moins accroché. Le pays natal de l'auteur combiné à sa manière de le décrire rendait l'endroit exotique. 

    Dans tous les cas, j'ai retrouvé l'écriture mélodieuse et entraînante d'un auteur passionné, d'un auteur qui veut nous faire découvrir à tout prix. Son style est particulier car il est vraiment propre à lui-même. Au travers de mots simples, choisis à la perfection, de descriptions toujours intenses et passionnantes, il créé une intrigue souvent sombre, angoissante mais haletante. Ces livres sont envoûtants, chaque fois à la hauteur de mes attentes. Carlos Ruiz Zafon, c'est comme un ouragan, une tempête, un tourbillon d'émotions, de sensations. Chaque personnage est décrit avec réalisme et émotion, tel qu'on s'identifierait à chacun d'eux. 

    Sans détour, Carloz Ruiz Zafon va droit au but. Je le recommande vivement.

     


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  • C'est l'été ! #2016

    L'été est là ! Avec lui, le beau temps, la chaleur, les envies de vacances, les plages de sable fin, les destinations exotiques et j'en passe... Bien que la saison idéale à mes yeux soit l'automne et ses belles couleurs, je ne suis pas contre un petit peu de soleil. Pour illuminer d'autant plus mon été, je me suis concoctée une petite PAL estivale qui devrait m'emmener voyager par-ci, par-là durant cette été et ce, à partir de juillet puisque je me suis réservée encore deux lectures pour la fin du mois de juin. Je pense sincèrement qu'un livre ne peut être lu qu'au bon moment et c'est pourquoi cette liste est non exhaustive. Selon mes humeurs, elle pourra être raccourcie, allongée ou changée.  

     

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    J'espère donc que cette PAL me fera voyager, au grès de mes envies. Ma tendance "changement dernière minute" me fera surement ajouter des romans, cependant je considère ces titres comme prioritaires et surtout à lire avant la rentrée littéraire de septembre.

    On retrouve donc :

    • Quatre filles et quatre garçons de Florence Hinckel, que j'ai repéré dans la PAL de Virginie du blog Pluie de Mots
    • L'invention des ailes  de Sue Monk Kidd, afin de m'envoler en Caroline du Sud, en 1800
    • L'heure indigo de Kristin Harmel, qui va m'embarquer dans une période historique que j'apprécie beaucoup : la seconde guerre mondiale
    • Une vie à t'attendre d'Alia Cardyn et Ailleurs, plus loin, deux sorties du mois de juin aux éditions Charleston qui promettent deux beaux voyages et deux portraits de femmes
    • Dites aux loups que je suis chez moi de Carol Rifka Brunt, une histoire dont je ne cesse d'entendre des éloges
    • Quoiqu'il arrive de Laura Barnett, pour me détendre un peu et voler au bord d'une histoire d'amour
    • La pâtissière de Long Island de Silvia Lott, parce que je suis une très grande gourmande.

    J'espère pouvoir lire cette liste afin fin août ! En attendant, je termine mon mois de juin avec deux lectures qui promettent beaucoup d'émotions et j'ai hâte d'être en juillet. 

    Et vous, que lisez-vous cet été ?


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  • ~ Dans la chaleur de l'été de Vanessa Lafaye ~

    Résumé :

    Dans l'atmosphère étouffante de la Floride à l'époque de la ségrégation, une puissante histoire d'amour qui doit surmonter bien des épreuves. Le retour d'Henry après 18 ans d'absence exacerbe les tensions racistes de sa petite ville. L'ancien héros de guerre y retrouve Missy, amoureuse de lui depuis l'enfance. Mais autour d'eux la violence fait rage, et, à l'approche de la fête nationale, une terrible tornade menace...

    Mon avis :  ♥ ♥ ♥ ♥ ♥

    Dans la chaleur de l’été, publié aux éditions Belfond, m’a de suite attiré quand j’ai vu les parutions du mois de mai. Le fait qu’il soit inspiré de faits réels a rajouté des points à mon envie de le découvrir. C’est pourquoi après avoir lu l’interview de Vanessa Lafaye sur le blog de PrettyBooks, je n’ai pu me résoudre à attendre davantage pour découvrir l’univers de ce roman.

    Je ne m’attendais pas du tout à un tel roman, je ne m’attendais pas du tout à ce que l’histoire prenne cette direction et je fus donc agréablement surprise de voir la tournure des évènements. Parce que même si l’auteure a souhaité remplacé la date exacte du dramatique ouragan qui frappa les Keys dans les années 30, elle reste très fidèle à ce qu’il s’est passé. Cette tempête intervient cependant très tard dans le roman, il est vrai que j’ai trépigné d’impatience à l’idée de la voir arriver. Elle est d’ailleurs très bien amenée. A chaque chapitre, il faut aller récolter les indices semés qui viennent s’ajouter les uns après les autres pour former cet ouragan.

    L’auteur décrit également à la perfection les relations entre Blancs et Noirs à cette époque. La tension qui règne entre eux, notamment lors des festivités du 4-Juillet, mais aussi tout le respect qu’ils se doivent. Pour la première fois, Blancs et Noirs vont se retrouver ensemble (mais séparés par une corde) pour festoyer, boire de l’alcool, savourer un festin. La venue des vétérans de guerre, installés dans un camp près de la plage, n’est pas pour plaire à tous et on sent toute la tension qui s’installe dans cette scène entre ces habitants de Heron Key.

    Autour de trois thèmes très différents, l’auteur va tisser des liens : les relations interraciales, la présence de vétérans, rejetés et abandonnés après un retour aux pays suite à la guerre en France durant laquelle ils ont vécu le mélange racial et culturel, et la catastrophe naturelle, l’ouragan appelé « the 1935 Labor Day Hurricane » qui dévasta l’île et emporta avec lui des centaines de personnes.

    J’ai été marqué par cette histoire et touché par le sort des habitants. Vanessa Lafaye nous offre un roman historique absolument magnifique sur un événement dramatique. L’écriture de l’auteur nous plonge au cœur de cette tragédie avec force, avec une multitude de personnages qui nous ont fait découvrir leurs vies, leur ville et leurs habitudes et auxquels on s'attache, car c'est surtout grâce à eux qu'on en vient à découvrir à quel point vivre là-bas est reposant et agréable. L'ouragan passé, on ne peut que compatir à leur souffrance hautement palpable. 

    ♦ ♦

    Pas à pas, la tension s’accélère, l’angoisse monte et l’ouragan surgit. Une tragédie historique qui retrace une catastrophe naturelle impressionnante, qui se déploie sur fond de ségrégation raciale et dans une atmosphère parfois glaçante face à ces Hommes Blancs et ces Hommes Noirs si proches mais qui, à l’époque, étaient si différents.


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  •  Résumé :

    Après son accident, plus rien n'a été comme avant. Cinq ans ont passé, la vie de Rachel est chaotique. Seule dans un minuscule appartement, elle survit grâce à un travail qui est loin d'être passionnant. Rongée par la culpabilité consécutive à la mort de son meilleur ami, Rachel donnerait tout pour revenir en arrière. Ce qui est impossible, n'est-ce pas ?

    Après son accident, tout s'est arrangé. Cinq ans ont passé, Rachel est comblée. Elle a un fiancé merveilleux, une famille aimante, des amis géniaux et la carrière dont elle avait toujours rêvé. Mais pourquoi donc n'arrive-t-elle pas à se détacher des souvenirs d'une vie qui n'est pas la sienne, une vie brisée et misérable ? D'où viennent ces images qui la perturbent ?

    Mon avis : ♥ ♥ ♥ ♥ ♥

    Une dernière chance est une des parutions du mois de juin qui me tentait le plus. Sa couverture brillante et pailletée était très aguicheuse, tout comme le résumé et sa petite phrase : « pour un peu qu’au carrefour d’une vie, nous prenions une route… plutôt qu’une autre ». Qui n’a pas rêvé d’une seconde chance ? C’est donc avec bonheur que j’ai craqué lorsque le roman est sorti le 2 juin dernier aux éditions Le Cherche Midi.

    L’histoire de Rachel est triste et déprimante. Son meilleur ami a perdu la vie dans un accident peu avant le départ de leur petite bande de copains pour l’université. Elle vit dans la culpabilité depuis cinq ans et est contrainte de revenir sur les lieux de son enfance lorsque sa meilleure amie se marie. Après une violente chute, elle oublie les cinq dernières années de sa vie et se retrouve projetée dans une réalité joyeuse et heureuse.

    Qui n’a pas rêvé d’une seconde chance, effacer le passé et recommencer à zéro ? A travers ces deux mondes, on navigue entre ce que Rachel s’est infligée et ce que Rachel a rêvé. Malgré tout, malgré cette vie bien meilleure qui lui est offerte, elle n’y croit pas. Elle ne croit pas possible d’atterrir dans une vie où son meilleur ami s’en est sorti. Elle ne peut cependant compter que sur lui, sur son oreille attentive et sa présence réconfortante qui lui a tant manqué.

    Cependant, ce fut pour moi une histoire sans surprise. Je ne vais pas dire que je m’attendais à tout ce qui se déroule dans les derniers chapitres, mais cela était à mon sens prévisible. C’est en partie ce qui fait de ce roman une bonne lecture, une lecture agréable mais qui n’est ni un coup de cœur ni un excellent moment.

    Rachel ne m’a pas touchée, je n’ai pas ressenti l’empathie que j’aurais aimé ressentir pour cette jeune femme bouleversée par l’amnésie qui semble la frapper. Je regrette qu’elle se soit uniquement fixée sur ce rêve qu’elle pense faire, comme si elle n’avait qu’une envie : retrouver sa vie déprimante et triste. De plus, l’histoire évolue lentement et j’ai trouvé certains passages longs et répétitifs.

    ♦ ♦ 

    Une histoire pourtant prometteuse, parsemée d’un brin de féérie, de magie et d’amour, qui permet de passer un moment très agréable. Aucun doute sur la finalité de cette histoire, qui reste sans surprise. Un roman à lire en été comme en hiver, qui ne me marquera pourtant pas…


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  • ~ La cour des grandes d'Adèle Bréau ~

    Résumé :

    Quatre amies dans le Paris branché et bobo du 9e. De leurs cahiers de texte de collégiennes à leurs plannings surbookés, ces working mums sont entrées sans s'en rendre compte dans la cour des grandes. Héroïnes "made in France", elles ne rêvent plus de prince charmant, de robe meringuée et d'alliances. Elles n'ont plus le temps de rêver. Crèche, école, courses, baby-sitters, vie sexuelle, carrière, enfants malades, corps qui fout le camp, premières rides et petits flirts, elles tentent simplement de maîtriser le tourbillon insensé qui les emporte depuis qu'elles ont dit oui.

    Dans un Paris de comédie romantique, ces équilibristes à l'aube de la quarantaine rient, explosent, galèrent, textotent, aiment et espèrent, car au fond les mères de famille auront toujours quinze ans. Leur vie ne fait que commencer.

    Mon avis : ♥ ♥ ♥ ♥ ♥ 

    J’ai lu ce roman dans le cadre du Our Pretty Books Club du mois de juin. La cour des grandes, publié aux éditions JC Lattès en avril 2015, n’était pas du tout un roman pour lequel j’avais voté et après avoir constaté qu’il s’agissait d’une trilogie (dont le troisième tome est sorti le 1er juin aux éditions JC Lattès), j’ai été réticente à le lire. Cependant, le résumé m’a aussi plu et j’ai plongé avec plaisir dans ce roman.

    On y découvre le quotidien parisien de quatre quadragénaires, amies depuis le lycée : Lucie, Alice, Mathilde et Éva. La construction du roman m’a aussitôt mise dans le bain et m’a permis de ne pas me perdre entre les prénoms des époux, les femmes de, les enfants, etc. Chaque chapitre est consacré à un bout de vie, une journée de l’une de ces femmes.

    Alice est seconde dans un restaurant assez huppé de la capitale. Séparée d’Adrien, le père de sa fille adolescente, elle tente de mettre un pied devant l’autre chaque jour qui passe… C’est sans compter sur le regard admiratif (amoureux ?) de son chef, Fred. Alice est la femme que j’ai préférée du quatuor. Forte malgré une rupture douloureuse, indépendante, rigolote, elle incarne une femme/mère qui sait jongler entre vie professionnelle et vie personnelle. Sa relation avec Laura est incontestablement merveilleuse.

    Il y a aussi Mathilde, mère de deux enfants en bas âge et mariée depuis des années à Max, chômeur. Elle est la mère la plus dépassée qu’il m’a été donné de rencontrer mais elle n’en reste pas moins attachante. On se passionne pour ses catastrophes, ses maladresses, ses gaffes, ses oublis, etc. Elle est surbookée, sans cesse en train de jongler entre les emplois du temps de ses enfants et le sien. Chaque jour, son travail l’oblige à se battre pour trouver sa place en tant que femme et elle est admirable pour cela.

    Vient ensuite Lucie, épouse d’un richissime homme d’affaire. Mère de trois adorables petites filles, elle vit sa vie de manière parfaite. Sans cesse persuadée que l’apparence est maîtresse dans cette société, elle exige d’elle-même et de ses filles une tenue irréprochable. Ce n’est pas une femme qui m’a le plus touchée ni interpelée. Elle est de ces femmes qui embauchent des baby-sitters à tour de bras, qui est personnellement assistée d’une nounou à domicile. Ce n’est pas son côté mère qui est exposé dans ce roman mais son côté femme généreuse, attentionnée et toujours présente pour ses amies.

    Enfin, Éva est la dernière de la bande. Face à ses copines, elle rêve de devenir mère et de connaître la maternité, le pouponnage. Elle m’a laissé indifférente et j’avoue ne pas l’avoir beaucoup appréciée. Cependant, j’admire sa détermination à devenir mère.

    Ces histoires ne sont pas sans rappeler notre société actuelle, elles font écho à ce qu’on nous donne aujourd’hui : être à la fois mère, professionnelle, femme, épouse. Le tout, sans jamais craquer. Ces femmes incarnent les femmes d'aujourd’hui et sont absolument réalistes. L’auteure n’arrondit pas les angles. L’infidélité existe, les complexes et les mensonges aussi. Cependant, je trouve que la sexualité de ces femmes est beaucoup trop d’actualité dans ce roman et cela n’était pour moi pas nécessaire.

    ♦ ♦

    Une lecture très agréable qui nous plonge dans les aventures cocasses de ses quadragénaires en pleine crise. Un premier tome entièrement féminin qui nous immerge dans une société où la femme n’est pas parfaite… Mais qu’importe ? « Les héroïnes made in France » sont drôles et c’est un excellent moment passé en leur compagnie.


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