• ~ Célibataire longue durée de Véronique Poulain ~

    Résumé :

    Vanessa Poulemploi approche de la cinquantaine et doit relever un triple défi : gagner sa vie, trouver l'amour et se marier. Pas facile pour une femme qui tousse bruyamment, jure, fume, abuse de la charcuterie, de l'ail et du camembert, mange avec les doigts et raconte sa vie à tout le monde.

    Mon avis : ♥ ♥ ♥ ♥ ♥

    Je n’avais auparavant jamais lu de roman de Véronique Poulain et pourtant, cette auteure m’était familière. Après avoir découvert son nouveau roman dans les parutions des éditions Stock du mois d’avril 2016, et ayant été attirée par le titre et par le petit résumé, je n’ai pu que me laisser tenter.

    Qui n’a jamais eu comme bonnes résolutions de reprendre sa vie en main, se trouver un mec et être heureuse ? A 50 ans, c’est le défi de Vanessa : recommencer au début. Pleins de bonnes intentions, elle nous embarque dans sa vie mouvementée parisienne. Les premières pages sont riches en humour : Véronique Poulain met un point d’honneur à nous faire rire et nous faire oublier les tracas du quotidien pour nous immerger dans ceux de son héroïne.

    Vanessa a un tempérament et un caractère joyeux, elle n’est pas une grande courageuse mais elle se bat contre la perte de son emploi, les infidélités des mecs qu’elle côtoie. Elle prend le tout à la rigolade et se sert de ses mauvaises expériences pour avancer. On rigole, on soupire, on sourit, on pouffe. C’est un défi réussi. Elle m’a été très attachante car elle a ce côté drôle et maladroit qu’on les héroïnes des romans de chick-lit américaine, notamment. Pourtant, elle repart toujours du bon pied, aiguillée par ses deux copines : Greta, la splendide et richissime autrichienne, prête à tout pour n’importe quoi et Marie, mariée et plus traditionnelle, pleine de sagesse et de commentaires posés.

    Malgré l’humour qui se dégage de cette histoire, je regrette qu’elle soit aussi courte. Finalement, je n’ai appris à connaître Vanessa qu’en surface et je suis un peu déçue. Heureusement que le rire est au rendez-vous.

    ♦ ♦

    Une histoire rigolote, détente sur une femme en pleine remise en question. A 50 ans, que faire lorsque les perspectives ne sont plus très grandes ? Vanessa est là pour y répondre car elle les balaye toutes. Véronique Poulain nous offre un portrait de femme moderne, décidée à se ficher des préjugés.


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  • Résumé :

    Cuba, 1956. Nora et Alicia, deux cousines très proches et complices, vivent une enfance heureuse et insouciante. Mais la révolution éclate, et Fidel Castro accède au pouvoir. Un climat de peur, nourri par la répression, s'installe peu à peu. Nora émigre alors aux États-Unis, laissant Alicia derrière elle, qui s'apprête à vivre des heures sombres à La Havane.

    Tandis que Nora, bien nostalgique de son pays natal, s'accommode peu à peu de cet environnement nouveau, Alicia subit les coups durs, dans un Cuba où la situation se détériore. Grâce aux lettres qu'elles continuent d'échanger, Nora comprend que la vie d'Alicia est devenu un enfer. Elle décide alors de retourner à la Havane pour lui venir en aide. Mais ce qu'elle va découvrir à Cuba est bien loin de tout ce qu'elle pouvait imaginer.

    Mon avis : Coup de 

    J’ai découvert l’auteur avec Le don d’Anna. Subjuguée par son écriture et l’histoire d’Anna, j’ai décidé d’approfondir ma découverte de l’auteur et après bien des conseils, je me suis penchée sur Nora ou le paradis perdu, publié aux éditions L’Archipel en juillet 2015.

    Je n’avais jamais eu l’occasion de lire de roman historique sur l’histoire de Cuba et de ses années noires. L’auteure nous plonge dans le conflit d’une petite île du Golfe du Mexique qui vit des heures sombres, partagé entre leurs valeurs religieuses et la rébellion contre le président Batista puis l’arrivée de Fidel Castro au pouvoir. Les jeunes yeux de Nora, petite fille cubaine, vont nous emmener voyager dans ce pays divisé par la révolution.

    Elle sera obligée de fuir et de rejoindre les Etats-Unis avec sa famille, échappant à l’homme qui règne sur son paradis. L'immigration est également l'un des thèmes qui m'a touché. La famille de Nora est déracinée, quitte son pays pour une nouvelle culture, de nouvelles coutumes, se forçant à apprendre une nouvelle langue, à vivre comme des américains...

    Durant toute sa jeunesse dans le pays de l’Oncle Sam, elle correspondra avec sa cousine Alicia, restée à Cuba avec ses parents. C’est au travers de ces lettres que le lecteur prend conscience de la décadence dans laquelle va plonger Cuba, du totalitarisme qui va s’installer et des nombreuses privations dont vont souffrir le pays et ses habitants. J’ai beaucoup apprécié lire ses échanges, comme s’ils nous étaient destinés, des années après la fin du règne de Fidel Castro.

    Nora sera pour moi l’exemple même de l’espoir, grâce à son courage, sa force de vaincre et de résister ainsi que grâce à son mental d’acier qui sera sans faille du début à la fin, même quand on pense que tout est sans espoir. Elle incarne la détermination abandonnée par de nombreux cubains et sa naïveté à l’idée de revoir un jour le pays de son enfance, le pays magique dans lequel elle a grandi et vécu ses quinze plus belles années, m’a beaucoup bouleversée. Au-delà de Nora, les personnages sont touchants parce qu’ils sont réalistes et incarnent une souffrance, à travers le fait que leur pays est en déchéance.

    La plume mélodieuse et remplie de sentiments, de paysages, d’émotions de l’auteure est un délice et rend à ce récit une part de magie et de mystère qui donne envie de découvrir Cuba, découvrir ce « paradis perdu ». La magnificence et la décadence se mêlent pour former une histoire inoubliable.

     ♦ ♦

    Une histoire délicieuse, lumineuse malgré la période sombre qui la caractérise, animée par une femme à la force de caractère digne des plus grandes femmes qui nous fait découvrir un pays sublime, magnifique. On se croirait à Cuba, on sent Cuba, on respire Cuba du début à la fin et c’est merveilleux.


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  • ~ C'est lundi, que lisez-vous ? #4 ~

    La semaine passée, je n'ai pas souhaité publié mon "C'est lundi, que lisez-vous ?" tout simplement parce que je n'avais lu que deux livres et que j'ai préféré attendre deux semaines pour avoir davantage de matière à discuter.

    ♦ Ce que j'ai lu durant ses deux semaines passées ♦

     J'ai commencé avec Avant toi de Jojo Moyes qui m'a permis de découvrir l'histoire d'une jeune femme déterminée à rendre les derniers mois d'un tétraplégique merveilleux. Sur fond de romance et de leçon de vie, j'ai été touchée par l'histoire de Will et Lou. 

    La bibliothèque des cœurs cabossés de Katarina Bivald m'a emmené dans l'Iowa, suivre l'existence paisible d'une ville oubliée et de ses habitants loufoques. Une histoire feel-good avec laquelle j'ai passé un bon moment mais qui ne me marquera pas.

    J'ai découvert Ferdinand avec Mémé dans les orties, le premier livre d'Aurélie Valognes. Une histoire rigolote et attendrissante qui ouvre la réflexion sur la vie des personnes âgées et l'optimiste des relations intergénérationnelles.

    Caroline Michel m'a ensuite permis de rencontrer Jeanne, trentenaire obsédée par la maternité, dans son roman 89 mois et j'ai beaucoup aimé ce roman léger, drôle. L'histoire nous permet de nous interroger sur ce que la société nous renvoie en termes de maternité et sur les préjugés qui s'installent lorsqu'une femme désire être mère seule.

    Enfin, je suis partie à Cuba avec Nora ou le paradis perdu de Cécilia Samartin, une auteure que j'avais découvert le mois dernier et qui m'avait littéralement envoutée.

    Ce que je lis en ce moment ♦

    ~ C'est lundi, que lisez-vous ? #4 ~

     

    • Célibataire longue durée de Véronique Poulain

    Mes prochaines lectures ♦

    Dans le cadre du Pretty Books Club, je vais me lancer dans le roman d'Adèle Bréau, La cour des grandes. Pour le reste de la semaine, je verrais au gré de mes envies...

    ~ ~ 

    Et vous, que lisez-vous ?


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  • ~ 89 mois de Caroline Michel ~

    Résumé :

    Jeanne, célibataire, contrôleuse de train sur la ligne Paris-Auxerre, n'a qu'une obsession : devenir maman avant que le temps la rattrape. Elle a fait une croix sur le couple, il lui faut simplement un géniteur. Sa décision ne fait pas l'unanimité auprès de ses amis, et, même si parfois elle doute, elle est déterminée à surveiller son cycle, à provoquer les rencontres, à boire des potions magiques et à lever les jambes après chaque rapport, sait-on jamais.

    Mon avis : ♥ ♥ ♥ ♥ ♥

    J'ai été très attiré par la thématique du second roman de Caroline Michel, publié aux éditions Préludes en mai 2016 et j'ai aussitôt eu envie de le découvrir. Jeanne a 33 ans, elle est contrôleuse à la SNCF et il lui reste exactement 89 mois avant ses 40 ans et donc, comme elle le dit si bien "que son corps soit hors-jeu". Durant ces 89 mois, elle n'a qu'un objectif : tomber enceinte, quoiqu'il lui en coûte.

    On rencontre donc une femme obstinée, déterminée et même obsédée par la maternité et son désir de devenir maman, au point qu'elle parle très souvent à ce bébé qui n'existe pas encore mais qu'elle imagine déjà avec beaucoup d'amour et de tendresse. Elle va cependant se heurter aux principes de ses amies, aux mœurs de notre société actuelle, qui prône les valeurs familiales et la famille père/mère/enfant. 

    Jeanne va tenter par tous les moyens d'expliquer et justifier son choix auprès de sa famille, ses proches pour le faire respecter. Bien qu'elle chancelle, qu'elle vacille, son désir restera sa principale motivation et le fil rouge de cette histoire rigolote et touchante. Peu importe le moyen, Jeanne comprend rapidement qu'être enceinte est une épreuve et peut s'accompagner de difficultés, qu'elle affrontera les unes après les autres.

    Ce n'est pas le couple qui est ici à sa place, Jeanne n'est pas à la recherche de l'amour ni du prince charmant. Elle a la recherche de son bébé. La place du père est oubliée dans une histoire qui pourtant est remplie de caractère masculin, à travers les personnages de Nicolas, Félix, Alfred, Arnaud... C'est peut-être ce qui m'a un peu dérangée. Aucun de ces hommes ne trouve à redire à ce désir de maternité qui reste égoïste. 

    De plus, l'histoire n'est pas sans examiner les clichés de la maternité, des femmes enceintes et des aspects négatifs de celles-ci. J'ai été un peu déçue de constater que l'issue de ces dix mois passés en compagnie de Jeanne était aussi banale. Bien que j'en sois très heureuse, cela ne m'a pas surprise.

    ♦ ♦

    Un roman frais, léger et drôle qui nous plonge dans la sphère maternelle et qui nous prouve que parfois, le désir d'être mère est bien plus fort que toutes les valeurs sociétales, les préjugés et les avis. Pleines d'humour, les mésaventures de Jeanne sont touchantes et très agréables à lire.


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  • ~ Mémé dans les orties de Aurélie Valognes ~

    Résumé :

    Ferdinand Brun est atypique. Le genre de vieux monsieur qui boude la vie et s’ennuie à (ne pas) mourir. Tel un parasite, il occupe ses journées en planifiant les pires coups possibles qui pourraient nuire et agacer son voisinage. Il suffit d’un nœud qui se relâche et laisse partir son seul compagnon de vie, Daisy sa chienne, pour que tout s’écroule.

    Quand Juliette, une fillette de dix ans, et Béatrice, la plus geek des grands-mères, forcent littéralement sa porte pour entrer dans sa vie, Ferdinand va être contraint de se métamorphoser et de sortir de sa chrysalide, découvrant qu’il n’est jamais trop tard pour commencer à vivre…

    Mon avis : ♥ ♥ ♥ ♥ ♥

    J’ai découvert Aurélie Valognes après avoir lu Nos adorables belles-filles, publié le mois dernier aux éditions Michel Lafon, qui a été un réel coup de cœur. J’ai eu envie de lire Mémé dans les orties, son premier roman, publié en mai 2015, toujours aux éditions Michel Lafon.

    Ferdinand est un papy acariâtre, au caractère trempé et antipathique à l’égard de tous les résidents de son immeuble de la rue Bonaparte. Il vit au rythme de ses disputes avec la concierge depuis que sa femme est partie et que sa fille s’est exilée à Singapour. L’histoire de Ferdinand m’a plu dès le départ, sa solitude est ce qui caractérise son comportement parfois méchant.

    L’arrivée de Juliette, une jeune fille pleine de vie, qui n’a certainement pas froid aux yeux et n’a aucune hésitation à dire ce qu’elle pense, va le bouleverser ; et l’implication de Béatrice, sa voisine de pallier, vont permettre de ramollir doucement son cœur froid. J’ai été touchée par ces deux femmes qui réussissent à leur manière à adoucir notre papy. La confrontation Juliette/Ferdinand est une rencontre attendrissante et intergénérationnelle qui m’a semblé très appropriée.

    L’auteur nous emporte dans la vie difficile des personnes âgées, retraitées et leur implication et insertion difficile à la société. La solution pour Ferdinand était de se renfermer et de rendre la vie impossible à ses voisins. Ce papy nous offre une leçon de vie. A travers son changement, opéré tout au long de l’histoire, on prend conscience de l’importance de l’entourage dans la vie des retraitées et à quel point la vie peut être courte mais également longue lorsqu’on est seul.

    ♦ ♦

    Une histoire touchante, attendrissante et rigolote qui permet de passer un très bon moment en compagnie de Ferdinand, Juliette, Béatrice et tant d’autres. Un roman feel-good très appréciable sur la réalité de la vie des personnes âgées et l’aspect positif de l’intergénérationnel.


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